Bonus à l’achat d’un vélo électrique : pour qui ?

Bonus à l’achat d’un vélo électrique : pour qui ?

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La prime d’Etat pour l’achat d’un vélo électrique n’a pas été reconduite en 2018 au grand dam des marchands de cycles et de ceux qui ont trop attendu pour investir. Elle n’a pas été supprimée définitivement, mais elle sera désormais limitée à certaines personnes. Qui pourront en bénéficier à compter de cette année ?

La prime d’Etat pour l’achat d’un Vae

Une prime plafonnée à 200 € a été lancée, en février 2017, par Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Environnement et de l’Energie. Cette subvention a été accordée, sous forme de remboursement, à tous ceux qui ont présenté une facture pour l’achat d’un vélo à assistance électrique.

En théorie, la prime s’élève à 20 % du prix du vélo à assistance électrique, mais plafonnée à 200 €.

Le but : encourager les citoyens à se tourner davantage vers ce moyen de transport doux afin de réduire la pollution de l’environnement.

Résultat : près de 250 000 personnes en ont bénéficié en 2017 ce qui a engendré un essor important de ce marché.

Pour le gouvernement, le dispositif a eu plus de succès qu’escompté puisqu’au lieu des 30 millions d’euros qu’il s’apprêtait à verser, la totalité des subventions a atteint les 50 millions d’euros. C’est l’une des raisons pour laquelle il a décidé de ne pas le reconduire en 2018 vu que cette prime lui coûte trop cher.

De la suppression à quelques changements

Bonus à l’achat d’un vélo électrique : pour qui ?

Au vu des dépenses que la prime a générées en 2017, le gouvernement a annoncé sa suppression dès le mois de février 2018. C’est au mois de septembre 2017 que Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncé qu’elle ne figurerait plus sur la loi de finances 2018.

Une nouvelle qui n’a pas été bien reçue par les acteurs de la filière ainsi que par les députés LREM qui ont fait part de leur mécontentement à travers une lettre dédiée à Edouard Philippe. Ces derniers ont déclaré que la suppression allait en contradiction avec la « politique de sortie du tout voiture ».

Face à cette lettre, le gouvernement a révisé ses positions et le 10 octobre 2017, Elisabeth Borne, ministre des Transports a annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif de soutien pour l’achat d’un Vae en 2018.

Les conditions de cette nouvelle offre ont été publiées dans le Journal Officiel du 31 décembre.

Les changements prévus

Dans ces conditions, le gouvernement a déclaré que la prime VAE ne sera désormais attribuée qu’aux ménages présentant une cotisation d’impôt sur le revenu nulle pour l’année précédant l’achat du vélo et qu’en parallèle, ils aient obtenu une aide semblable de la part d’une collectivité locale. On les appelle « ménages non imposables ».

A travers cette nouvelle mesure, on croit déceler la volonté du gouvernement de rediriger les acheteurs, sur le moyen terme, vers les collectivités locales qui, elles aussi, proposent des aides pour l’acquisition d’un vélo électrique. D’ailleurs, ce sont ces dernières qui doivent mettre en place les stratégies de mobilité.

Des conditions d’éligibilité peu réalistes

Même si la non-suppression de la prime a quelque peu calmé les mécontentements, pour Delphine Batho, députée, cela ne suffit pas, car cela reviendrait à dire que dans les communes où la collectivité ne propose pas une aide, même les ménages non-imposables n’y auraient pas droit.

De plus, comment les ménages modestes pourront-ils envisager d’y investir alors que le prix moyen d’un Vae tourne autour de 1 700 euros ?

Ce que l’on sait c’est que le gouvernement ne compte pas revenir, une fois de plus, sur ses positions puisqu’il a déjà réservé, un petit budget de 5 millions d’euros pour cette filière à compter de février 2018. Un chiffre qui prouve déjà qu’il ne s’attend pas à ce que beaucoup de ménages fassent appel à ce dispositif.

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