Rien que sur l’année 2014, les déclarations de vols de vélos reçues ont atteint 3000. D’un autre côté, il y a aussi les vélos qui n’ont pas fait l’objet de déclaration de perte ou de vol par les propriétaires, dont le nombre n’est pas non plus négligeables, selon les estimations. Plus de 50% des vols sont perpétrés dans des espaces privés.
Un phénomène devenu banal
Quand bien même on prend la précaution de se procurer un antivol, comme celui à spirale, les vols continuent et croissent même en nombre. Cela se passe notamment dans des parcs à vélos. Nombreuses sont les personnes prises au dépourvu, constatant à leur sortie que leur vélo n’est plus là. Certains qui ont l’habitude de se déplacer à vélo en ville se retrouvent donc obligés de prendre un autre moyen de transport, qui peut pourtant revenir beaucoup plus cher. Les protections adoptées par les personnes à vélos ne sont donc visiblement que dissuasives. Certains pensent que les chaînes à maillons de gros diamètre pourraient être plus efficaces, mais il s’avère que non. Il suffit parfois que le vélo ne soit pas fixé à quelque chose de solide pour que les voleurs s’en emparent.
Le vol de vélo est bien devenu quelque chose de banal à Lyon. Une très forte augmentation de ces délits a d’ailleurs été constatée en 2013. Cependant, les chiffres ont un peu baissé l’année dernière. Si l’on en recensait 3041, il faut aussi tenir compte du fait que la moitié des vols de vélos n’est pas déclarée. Qu’il s’agisse d’un vieux vélo ou d’un modèle tout récent, rien n’échappe aux malintentionnés. D’après Nadine Le Calonnec, commissaire divisionnaire, c’est surtout lorsque le beau temps arrive et que le nombre de gens se déplaçant à vélo augmente qu’on constate la recrudescence de ces vols. De plus, les voleurs gardent les vélos le moins de temps possible, car ils les revendent aussitôt. C’est donc un véritable marché et certains se lancent même dans l’export. Mais il est rare que ces vols s’accompagnent d’actes de violence. En revanche, il ne faut pas croire que les lieux privés en sont épargnés. A Lyon, selon le commissaire, il est difficile de quantifier ces actes, car les vélos ne sont pas comme les voitures facilement identifiables. Mais selon les estimations, le nombre de vols aurait augmenté de 35% en un an.
Les vélo’V également concernés
Même si les vélo’V ne peuvent pas être revendus, ils n’échappent pas aux voleurs. De plus, l’été, le phénomène s’accroît, en même temps que les actes de vandalisme. Cependant, 85% des vélo’V sont retrouvés, mais cela mobilise des personnes à plein-temps missionnées pour cette tâche. Les vélos volés se retrouvent même en vente sur internet. Selon un agent de la police locale, il serait possible de localiser les vélos à l’aide d’une puce, mais cela est interdit. A noter que les vélo’V sont beaucoup plus faciles à repérer que les vélos classiques. Chaque semaine, plusieurs sont restitués.
